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Les 15 plumes : le blog littéraire du lycée
Les 15 plumes : le blog littéraire du lycée
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12 février 2013

Orpheline

Range ta mémoire Orpheline... C'est vrai qu'à 81 ans c'est un peu confus là-dedans !

Avant que mon cauchemar Alzheimer ne vienne me rendre visite et se sédentarise, parlons un peu de ce que fut ma vie peut-être pour ne pas m'enfermer dans l'oubli , retrouver et transmettre ce lien avec les êtres que j'ai rencontrés.

                                        L' origine

Tombouctou 2012. Face à ces monuments sacrés saccagés, le cœur serré, je me mis à croire que les hommes n’apprendraient jamais de leurs erreurs et que l’intégrisme religieux était une plaie pour l’humanité. La différence faisait peur et les pulsions animales surgissaient quand la haine emplissait l’esprit. Mon enfance en était l’exemple le plus prégnant. Mes pensées vagabondèrent et me transportèrent dans ma douloureuse et pénible jeunesse.
J’étais une fillette abandonnée, sans origine. Je n’ai jamais su qui j’étais. Je dus me forger souvent seule ; mais je dois ma construction à des personnages coisés tout au long de mon existence.

 

Simone. Devant le couvent Saint-Jean dans le quinzième arrondissement de Paris gisait un petit corps fragile, un visage poupon au regard humide, laissé seul face à une imposante porte noire. Elle s’ouvrit et laissa apparaitre une religieuse qui dégageait une aura de bonté. Elle le prit dans ses bras et la referma. Ma destinée commença ainsi...

Mes premières années furent empreintes de bonheur et d’amour dont il ne me reste que peu de souvenirs, des réminiscences de quiétude, un sentiment de sérénité que je ne connus plus par la suite. Soeur Marie-Héléne était un symbole d'érudition, de force et de volonté. Je l'admirais énormément. Elle avait une manière de nous instruire peu conventionnelle. Elle était en accord avec les idéologies avant-gardiste de Maria Montessori. Cette pédiatre de renom était persuadée de pouvoir rendre l'homme meilleur en agissant sur son éducation dès la petite enfance. Cette méthode étant fondée sur la liberté de jouer sans contrainte et de proposer continuellement de nouvelles activités pour les expérimenter. Cette démarche était très mal vue dans le couvent. Son avant-gardisme effrayait  les esprits étriqués et formatés de la religion catholique.

Un changement survint dans ma vie, l’année de mes dix ans, cet été 1942.
Ce matin d’été, la chaleur écrasante me laissait moite quand soudain un bruit assourdissant retentit, me faisant tressaillir... Des hurlements, ceux de mes camarades et des sœurs se mêlèrent à d’autres plus gutturaux, plus terrifiants que je ne connaissais pas. Des voix rauques s’approchaient promptement. La mère supérieure pénétra dans le dortoir, nous ordonna de nous réfugier sous nos lits et se retourna prête à accueillir ces angoissants intrus. Elle fut violemment poussée à terre. Une détonation interrompit son cri de douleur et un insoutenable silence s’ensuivit. Je ne respirais plus, je suppliais Dieu à maintes reprises pour qu’on vienne à notre secours quand les griffes de ces barbares empoignèrent violemment ma cheville pour me tirer de sous mon lit protecteur et m’obligèrent à me mettre en rang avec mes camarades tout aussi terrorisés que moi. Je découvrais pour la première fois ces grands manteaux noirs et leurs casquettes à la tête de mort qui me firent détester à tout jamais les représentants de l’autoritarisme et des fascismes.
Un aboiement me contraint d’avancer en file indienne jusqu’à une sinistre bétaillère dans laquelle mes amies et moi durent monter. Nous roulâmes environ une demi-heure. Après un arrêt brutal, on nous bouscula pour descendre. Je vis alors un gigantesque bâtiment grisâtre. Cette terrifiante masse de béton qui hanterait mes rêves tout au long de mon existence.
Frappée avec des gourdins noirs, pour accélérer le pas, j’entrai fébrile dans le stade du vélodrome d’hiver. Quand j’arrivais au centre, entourée de stands médicaux et d’autres dont je ne connaissais pas la finalité, je remarquais les gradins qui nous encerclaient, bondés de gens inconnus. Une forte angoisse me saisit. Je ne pouvais fuir. Prisonnière, captive et malgré la foule impressionnante, un sentiment de solitude m’étreignit. Je fus seule et démunie dans le ventre de ce monstre d’acier et de ciment comme une nouvelle fois abandonnée.
Les jours passèrent dans la chaleur et la puanteur. L’odeur quotidienne qui émanait de ce lieu était un mélange de sueur, d’urine, d’excréments. Du micro des annonces répétaient que les sanitaires étaient hors service. Les longues journées sans eau, ni nourriture s’éternisaient. Les nuits ne me rafraichissaient même pas. Les gradins rugueux et insalubres étaient mon seul confort.
Je ne pus dire combien de jours avait duré ce calvaire.
Les vagues de départ commencèrent, la cinquième me porta de nouveau dans la bétaillère. Entassée avec mes pairs, entourés de cette odeur qui m’était devenue familière, le convoi démarra. Les routes sinueuses et abîmées s’enchaînèrent. Arrivée dans une gare, des soldats allemands imposants me dévisagèrent et me transférèrent du camion dans un wagon à bestiaux avec mes compagnons de souffrance. Les femmes et les enfants furent séparés, les bagages délaissés. Cette gare devint un lieu de peine, de souffrance et de pleurs. Je ne pus retenir mes larmes. Je pleurais pour la dernière fois.
Je me hissais jusque dans un angle du wagon et me tenais là, prostrée, durant tout le trajet. Un animal, j’étais devenue. Animal sans âme. Ils m’avaient ôté mon droit à l’humanité. Dorénavant, je survivrai. Le jet d’eau fut ma seule boisson. L’air putride fut mon oxygène. L’instinct de survie commençait à dominer la bienséance.
Un regain d’humanité, une musique classique accueillit l’arrivée du train. Les portes s’ouvrirent, la lumière m’aveugla. Un soulagement m’envahit quand la grande fille, à côté de moi, me prit par la main et me chuchota :  "Appelle-moi Simone, reste avec moi. On va jouer à un grand jeu et tout ira bien, Tu verras ! Surtout respecte les règles !"
Nous sortîmes du wagon. La grande partie allait commencer et durer trois ans.
Les règles de ce rude jeu me furent expliquées, toujours à voix basse, par Simone.
En premier, la tonte des cheveux sinon j’étais exclue de la partie. En deuxième, le costume fut obligatoire, uniforme blanc à rayures bleues et en troisième un maquillage permanent sur l’avant bras fut mon numéro de scène. Et règle numéro quatre la plus importante ne jamais se faire remarquer et respecter les consignes pour être sûr de gagner.
Le jeu débuta, Simone que je finis par appeler "grande sœur" dut calmer mon excitation  "attention, règle numéro quatre !" alors que nous avancions vers le terrain de jeu.

Ma chambre appelée "baraquement" dut être partagée avec les autres membres de notre équipe. Tous les soirs, nous chantions notre hymne pour nous féliciter et nous encourager :  "Napoléon est mort à Sainte Hélène, son fils Léon lui a crevé le bidon…"
Pour gagner, Je devais confectionner le plus grand nombre de poupées en chiffon dans un temps donné. J’augmentais mon score chaque jour ! Ce fut le côté le plus agréable de ce jeu. Le plus dur fut le jeu du "roi du silence". Je devais écouter les "adversaires" pour ne pas être éliminée et aller à la case prison (grand bâtiment avec une immense cheminée qui fonctionnait en permanence).
Chaque jour, le nombre de perdants augmentait et ceux de mon équipe diminuait. Nos corps amaigris, décharnés, aux mouvements ralentis diminuaient notre chance de victoire.
Un matin, subitement, la règle changea. Simone me dit de jouer à cache-cache très rapidement, nous courûmes nous cacher dans un lieu qui me rappela l’odeur du "Veld' Hiv"… Je restais blottie contre Simone très longtemps. Lorsqu’une voix inconnue avec un drôle d’accent cria des mots que je ne comprenais pas. Simone, hurla. Un homme découvrit notre cachette. Je sortis accrochée à son bras à qui je chuchotais : « Ils font partie de notre équipe ? » Ce à quoi elle me répondit en fondant en larmes : « Oui, on a gagné ! »


 

                                 Le désir de réussir

 

Félix. Enfin finit ce cauchemar , je laisse place à ma vie ... Toutes les jeunes filles de moins de treize ans sont envoyées au couvent, je réfléchis, je pense... Tous ces enfants morts au camps hantent mon esprit : à l'époque je n'ai pas mesuré tout cela.

Trois années ont passées sans repère et sans motivation, je me lie d'amitié avec un jeune homme qui passait devant le couvent sans doute sur le chemin qui mène à l’école. Du haut de ma fenêtre je l'observe, j'imagine sa famille, ses amis, son quotidien banal et paisible avec l'envie d'en connaître plus sur lui, cependant j'aime ce mystère....

Les jours passent et j’observe le jeune homme chaque matin et soir.
Mais un jour, il fit tomber son cartable alors qu’il courait. Je ne pus m’empêcher d’aller le ramasser. A l’intérieur des livres de sciences, de littérature, de grammaire et un roman de Victor Hugo. Le lendemain je n’attendais plus à la fenêtre mais devant le portail du couvent. Lorsqu’il arriva, il repéra son cartable, et, se dirigea vers moi . Je lui tendis son sac, il me remercia avec gentillesse et c’est alors que je fis la connaissance de Félix …
Chaque matin nous marchions sur le chemin de l’école, il me faisait rire et oublier mon chagrin. Felix devenait au fil du temps un être cher.
Un jour, une sœur du couvent vint me voir, pour m’annoncer que le couvent aller fermer et que je risquais de ne pas être transférée comme les autre filles car j’avais l’âge de travailler (16 ans).
J’expliqua la situation à Felix, il n’eut aucune réaction, il évita  le sujet… et simula même un imprévu. Le temps passa et Felix resta silencieux... Pourquoi cette réaction si puérile ?
Le couvent fermera bientôt ses portes, comment trouver du travail ? Où me loger ? Tout ça va trop vite… Du haut de ma fenêtre j’ai le regard fixé sur les passants et l’esprit ailleurs… cependant un individu attendant devant le palier attire mon attention, il ressemble fortement à Félix .

C'est alors que la mère supérieure me demanda de réunir mes affaires,  j'ai compris alors que ma vie au couvent était terminée. Pourquoi Félix réapparaissait-il dans ma vie? Pourquoi allait-il m’héberger dans sa famille ?

    Ma valise prête et voilà Félix qui m'attendait. Il était détendu, heureux en revanche moi je restais dubitative et anxieuse... mais un sentiment de bonheur me submergeait alors : Félix , moi et ses proches réunis dans la même maison ! Une année où je pus continuer à lire, étudier. Tout ce que j'aimais se trouvait là dans les livres : quelle richesse !     

  Une année passa ainsi  aux côtés de Félix et de sa famille . Je mis fin à cette période lorsque Félix partit  effectuer son service militaire, je ne pouvais plus me permettre de rester avec ces gens si aimables et bons. Je partis donc travailler à l'usine, ma vie d'adulte commença ainsi...

Me voilà à l'usine…. Un homme parmi des centaines d'hommes m'explique les règles pour devenir une bonne ouvrière. Je m'occupe de l'assemblage ; paraît-il que l'on ne peut tirer que ça d'une femme pourtant on a bien eu besoin de nous durant la dernière guerre !

Au fil du temps me rendre à l'usine devenait un cauchemar, être une femme au milieu de tous ces hommes était une épreuve au quotidien: j’entendais des injures en permanence …. Tous ces regards pervers des hommes me gênaient…

Un homme a-t-il  le droit de faire de nous  un objet ? A-t-il le droit de juger une femme ? Doit-on accepter cela ? Je ne pouvais plus supporter cette ambiance qui faisait monter en moi une rage. Un jour, un collègue plus ouvert que d'autres vint m'apporter son soutien car il comprit que j'étais harcelée. Il était syndicaliste et c'est grâce à lui que je compris l'importance de lutter contre les injustices et c'est ce qui développa mon engagement et mes convictions féministes.

 

Aujourd’hui j’ai trouvé mon but, je connais à présent ma vocation.

C’est lors d’une manifestation que j’ai rencontré un journaliste,  mais avant tout un homme   instruit avec des opinions humanistes  mais surtout, cet homme  faisait apparaitre dans  ses reportages ou ses articles  l’injustice et discrimination entre l’homme et la femme. 

Après plusieurs échanges le contact fut fusionnel, j’avais plein d’idée pour faire avancer la place de la femme dans la société, travailler avec cet homme me semblait  évident.

 

  

                            Ma deuxième Simone...

 

Je retrouvais  mon amie Simone de Beauvoir, elle partait  pour Cuba avec Jean-Paul Sartre afin d’y rencontrer Che Guevara, le célèbre révolutionnaire cubain. Son livre le « Deuxième sexe » avait beaucoup influencé mes idées féministes, surtout la phrase «  On ne nait pas femme on le devient ». En effet, ses engagements contre le mariage et pour l’avortement m’avaient paru très modernes pour l’époque.

Je la retrouvais ensuite  en 1971 puis encore en 1974,  pendant les deux grandes manifestations féministes à Paris qui montraient l’engagement des femmes pour l’amélioration de la condition féminine. Elle a changé ma façon de penser ma vie personnelle, moi qui venais  de nulle  part et qui appris à se construire toute seule.

J’ai, comme elle, considéré le mariage comme une institution bourgeoise qui pouvait mettre la femme sous la domination de son mari. De même, je n’ai jamais souhaité avoir d'enfant car je ne suis pas ce genre de femme qui s'attache à un être, ma vie je la vois dans les voyages et les aventures que je mène. Et non dans un lotissement entouré de bambin, je ne comprends pas le plaisir de ces femmes qui aiment voir leur ventre grossir et se sentir vulnérable.

Elles racontent un bonheur immense pourtant elles pleurent pendant plusieurs jours après la naissance du nouveau-né, elles appellent cela le "Baby Blues" moi je l'appellerai plutôt "Baby Cries".

Les manifestations  que j’ai   faites tout au  long de ma vie, m' ont  appris tant de choses sur moi-même. Elles m' ont donné le courage, la force et l’espoir de croire que même une petite orpheline pouvait démontrer ses idées. 

Je ne serai jamais devenue celle que je suis sans les personnages que j'ai rencontré au cours de ma vie, chacun de part ses qualités m'a aidé à forger mon caractère. 

 

 

                                 L'odyssée d' Orpheline


Un événement marquant pour ma vie de femme a eu lieu en novembre 1974. Au pied de l’Assemblée j’ai retrouvé « ma grande sœur » des camps. Ce jour là, elle, Simone Weil, a fait adopter la loi légalisant l’avortement.

J’aperçus au loin une femme au visage familier qui me rappella un ancien souvenir. Je l’observais, quand tout à coup une envie brusque me vint de la rencontrer. Tout en avançant le cœur serré je m’aperçus que j’étais en train de retrouver cette femme forte et pleine de conviction avec qui j’entretenais une correspondance. Ce rendez-vous ne fut pas une coincidence ; cela nous parut naturel de nous retrouver là pour la cause des femmes.
Nous passâmes l’après-midi à discuter longuement de notre vécu. De cette retrouvaille est née mon envie d’être journaliste pour toujours. En effet, le métier de journaliste consiste à faire percevoir la triste réalité,faire réagir sur des évènements de l'actualité.

            C’est ainsi que je me retrouve au pied du mur de Berlin en 1989. Entourée d’une foule euphorique qui découvre ou retrouve une liberté et qui était de nouveau réunie. Ce jour là je me retrouvais en compagnie d’une jeune fille qui se prénommait Sarah. Elle avait grandi seule avec son père depuis la création du mur en 1961 par les russes.
En ce jour festif rempli de joie et de mélancolie accompagné de chants, de danse et de musique ; elle me raconta que cela faisait presque 30 ans que sa famille avait été séparée.
Quelques heures plus tard une angoisse se fit ressentir au fur et à mesure que les blocs de béton tombaient lourdement. Le lendemain assise sur cette colline,  je pouvais  observer ce paysage bien tristement fracturé.

 

New-York 2001. Durant ces  12 années j’ai effectué de nombreux reportages de par le monde, j’ai eu l’opportunité de pouvoir collaborer avec différents journaux, tel que Le Monde et Le Figaro.
Je me souviendrai toujours de mes vacances de septembre 2001… Le 11 mon rédacteur en chef m’appela pour savoir si je suivais à la télévision les événements de New-York… Ainsi j'éprouvais en direct un choc inoui devant cet événement effroyable qui fit réapparaître une fracture mondiale dont je fus,  avec des millions d’autres humains, témoin.
Il était 9 heures à  New-York quand j’allumai ma télévision et je découvris à ce moment même une tour en feu. Il était 9 h 03 quand soudain un second avion apparut sur l’écran et s’écrasa sur le côté gauche de la tour sud du « World Trade Center ». J’avais beau changer de chaîne, les images restaient les mêmes. Je me trouvais alors avec une angoisse qui m’envahissait et qui me coupait le souffle.
Deux tours  étaient en feu, l’une était déjà en train de s’effondrer  tandis que des milliers de personnes qui travaillaient dans ce lieu étaient encore à l’intérieur de cette tour infernale. Ce tragique effondrement me laissa sans mot….  voir des gens sauter dans le vide, certains couraient, d’autres criaient, d’autres encore tombaient et certains pleuraient déjà. J’aperçus sur l’écran, un pompier qui ne savait que faire, soudain un énorme bruit retentit ; c’était la deuxième tour qui s’effondrait. Une fumée noire envahissait totalement l’écran, je n’y voyais plus rien. C’est à ce moment là que je réalisais que mon rôle de journaliste prenait  le dessus, je devais y aller. Aussi tôt je courus à mon téléphone afin d’appeler mon rédacteur en chef. Tout en composant le numéro, déterminé à partir sur place, je continuais d’observer les événements à la télévision. Après une longue conversation il autorisa mon départ.

Deux jours plus tard, à l’aéroport la sécurité était renforcée, personne ne passait sans être fouillé. Le lendemain j’arrivais  à New-York  en pleine nuit.  Au matin, plus je m’approchais  du World Trade Center, plus une odeur insupportable m’envahissait. Il  était 10 heures, je me sentais seule devant ces colosses détruits, j’étais pourtant entourée de personnes qui cherchaient quelque chose ou quelqu’un dans les décombres. Je me suis effondrée, en larmes en voyant ces dégâts et en réalisant que sous ces ruines il y avait des centaines de corps. Je n’osais pas prendre de photos, pour moi c'était si horrible, un tel crime. Mais je me rappelais le but pour lequel j’étais venue et en quoi consistait mon rôle de journaliste.
Comme je ne savais  pas par où commencer j’allais observer tout autour de moi et je m’aperçus que j’étais entourée de journalistes qui étaient tous aussi émus que moi.

Je repartais en France le cœur noué de chagrin. Comment un tel attentat pouvait-il encore se produire de nos jours ? Aujourd’hui  je n’ai toujours pas de réponse à ces horreurs et à ce manque d’humanité. L’ homme n’apprend pas de ses erreurs et de ses tragédies.

Pourtant la vie et l'engagement sont toujours là. Il y aura toujours des Femmes et des Hommes porteurs d'hummanisme. À 81ans, je ne m'arrête pas là !

J'écris ces mémoires pour me souvenir de ce que je fus et de ce que je suis aujourd'hui : toujours la même ! Seule mais actrice de mon temps. j'ai prouvé à travers mon abandon, mon existence.

 

                               

 

 

 

 

Range ta mémoire Orpheline... C'est vrai qu'à 81 ans c'est un peu confus là-dedans !

Avant que mon cauchemar Alzheimer ne vienne me rendre visite et se sédentarise, parlons un peu de ce que fut ma vie peut-être pour ne pas m'enfermer dans l’oubli, retrouver et transmettre ce lien avec les êtres que j'ai rencontrés. »   […] « Pourtant la vie et l'engagement sont toujours là. Il y aura toujours des Femmes et des Hommes porteurs d'humanisme. À 81ans, je ne m'arrête pas là !

J'écris ces mémoires pour me souvenir de ce que je fus et de ce que je suis aujourd'hui : toujours la même ! Seule mais actrice de mon temps. J’ai prouvé à travers mon abandon, mon existence. »

 

Les six plumes sont nées d’une idée de notre professeur d’histoire Mme Lapeyre accompagné de Mr Sasiek professeur de français. Comme l’indique le nom des auteurs « Les six plumes », nous sommes six élèves de la classe Accompagnement Soins et Services à la Personne (ASSP) au Lycée des métiers "Jacques de Romas" à Nérac (Lot et Garonne) : Leray Manon, Fil Anaïs, Agosti Paul, Capgrand Marine, Testet Audrey et Sutra Cindy.

Nous avons partagé nos idées afin de construire une nouvelle, où nous avons voulu faire passer et comprendre différents évènements historiques et politiques, avec des pensées humanistes et féministes.
Ce livre nous a permis de réaliser un travail de groupe et d’approfondir nos compétences historiques, orthographiques et littéraires.

 

 

 

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